> Quel matériel acheter ? 

Différemment de tous mes autres voyages (notamment ceux en autostop où je partais en tongs et short troué) je me suis particulièrement bien équipée* :

- Chaussures basses de rando Salomon : absolument parfaites ! Je n'ai eu aucune ampoule, bonne tenue du pied, imperméables. Bien penser à prendre les chaussures de rando 1 pointure au-dessus de la sienne (en marchant : le pied gonfle, en descente : il ne faut pas que les orteils touchent le bout, etc). 

- Semelles respirantes : je ne les ai pas utilisées, celles fournies avec les chaussures étant parfaites. 

- 1 bâton de marche : essentiel. Il aide en montée comme en descente, allège les genoux, donne le rythme. La plupart des marcheurs en ont 2, moi j'ai apprécié avoir une main libre. 

- Sac à dos ultra léger 40 litres : parfait. Bonne contenance (si pas rempli à craquer), pratique (poches latérales élastiques pour glisser gourde et l'attraper en marchant, 2 poches de ceintures, etc), filet respirant dans le dos ou on peut glisser des choses sans avoir besoin de s'arrêter 

- Banane de voyage : indispensable. J'y avais mon passeport, mon argent liquide, ma CB, mon masque covid, mon téléphone. Donc les seules et uniques choses dont je ne me séparais jamais, même dans les auberges pour aller à la douche. 

- Serviette de toilette en micro fibres pour un séchage ultra-rapide

*Merci Décathlon !

> D'autres objets indispensables ? 

- 2 pinces à linge : pour accrocher ses habits mouillés à son sac et dans les auberges

- 1 mousqueton : pour accrocher des choses à son sac 

- Opinel pour les sandwichs

- 1 petite cuillère

- Tasse en métal pour boire, manger

- Sac à viande pour la nuit

- Tupperware pour garder la nourriture sans qu'elle ne s'écrase

- Gourde : 1 litre suffit, il y a des fontaines partout

- Sac-filet pour les courses : très léger, large contenance et peut-être mis dans les rivières pour garder les bières au frais ! 

- Shampoing et savon solides (plus légers), nécessaire de toilette

- Bloc de savon Petit Marseillais pour laver ses habits

> Et pour les habits ? 

- 2 culottes 

- 2 hauts de bikini

- 2 paires de chaussettes de rando

- 1 short de sport

- 1 legging de sport 

- 1 débardeur de sport

- 1 sous pull de sport 

- 1 sweat respirant de sport 

- 1 paréo (mon objet indispensable en voyage ! Il est multifonction : écharpe, couverture, jupe, couvre chef, serviette… et en cas de lit superposé, il permet aussi d'avoir son cocon en le faisant pendre du lit supérieur)

- 1 doudoune ultralégère résistante à -5 degrés (que j'ai acheté en chemin)

- 1 poncho pour la pluie

- 1 tenue pour le soir (1 legging en coton, 1 débardeur, 1 sweat léger) 

- 1 tenue pour la nuit (1 sarouel, 1 débardeur, 1 paire de chaussettes) 

Nb : j'ai commencé ma route début septembre. La liste ci-dessus est bien évidemment à adapter selon les saisons. 

J'ai pris le strict minimum sachant qu'on peut laver ses habits tous les jours dans les auberges (à la main et/ou en machine). Et tout cela m'amène à un sac de 8 kg environ, parfait pour marcher sans avoir mal au dos (je n'ai jamais eu l'occasion de le peser, c'est donc une estimation).

> Est-ce que le chemin est bien balisé ? 

Absolument ! Impossible (ou presque) de se perdre. De Saint Jean Pieds de Port (SJPP) à Santiago : dessins de coquilles St Jacques au sol, flèches jaunes sur les murs, bornes kilométriques avec gravure de coquilles, panneaux, vraies coquilles collées aux façades des maisons… Cependant, je me suis quand même beaucoup servi de l'application Maps Me (penser à bien télécharger les cartes des différentes régions avant). Pour évaluer les distances, vérifier les points d'eau, s'assurer d'être sur la bonne route (la nuit surtout), etc.

> Où dormir ? 

Télécharger l'application Buen Camino, à combiner avec le site Gronze (faire un raccourci depuis la page d'accueil de son téléphone). On y trouve tout ! Des étapes prédécoupées aux distances entre chaque ville, la liste des hébergements avec tarifs, photos, commentaires, contacts … c'est la bible du pèlerin ! Il y en a pour tous les goûts et pour tous les budgets, de la simple donation à l'hôtel de charme, du dortoir de 200 lits à la chambre privative. À l'heure où j'écris ces lignes (septembre 2021), le gouvernement espagnol impose aux auberges 50% de leur capacité seulement. Autant de lits vides chaque soir, pour maintenir la distanciation. Bien dans un sens, mais aussi compliqué, car les hébergements les moins chers sont vite complets. Contrairement à ma devise "no plan is the plan", je suis donc parfois obligée de réserver mes auberges jusqu'à 3 nuits à l'avance.